Difficultés de fonctionnement du centre de santé de « Mahagi-douane Apanzudu »

Le centre de santé de « Mahagi-douane Apanzudu », dans le territoire de Mahagi en Ituri, éprouve des difficultés pour son fonctionnement. Situé à une dizaine de kilomètres de Mahagi centre, cette structure sanitaire construite et équipée par le contingent bangladais de la MONUSCO en 2014, manque notamment d'eau potable. Il ne dispose pas de matériels adéquats pour une meilleure prise en charge des quelque 14 000 personnes qui vivent dans la région, a constaté samedi 16 février le reporter de Radio Okapi.

C’est un bâtiment avec trois compartiments qui abrite ce centre de santé. A cause de l’usure, la peinture blanche tend à disparaitre des murs. Érigée à une dizaine de mètres de la route nationale 27, la structure est exposée à l'immense poussière soulevée par des centaines de véhicules qui fréquentent quotidiennement cette route qui mène vers la douane de Mahagi-Goli.  

Avec une capacité d’accueil d’environ vingt malades, le centre de santé de « Mahagi-douane Apanzudu », dispose encore de quelques lits et matelas, ainsi que de rares matériels reçus à l'époque par les casques bleus bangladais. Cependant, la plupart ont fait leur temps et demandent à être remplacés, explique Pirwoth Utembi est l’un des infirmiers du centre de Mahagi-Douane Apanzudu.

« Depuis 2014 nous sommes opérationnels. Nous organisons les services de maternité, la pédiatrie et le laboratoire. Nous avons une capacité d’accueil d’au moins vingt malades. A l’ouverture, les Bangladais nous avaient doté de médicaments, plus certains matériels, dont les lits, le microscope et l’équipement de la salle d’accouchement », raconte l’infirmier.

En plus d’une demande de renfort en matériel, Pirwoth Utembi plaide pour la construction d’un bâtiment en plus pour le service de la maternité.

Par ailleurs, le centre de santé Mahagi – Douane Apanzudu n’est pas desservi en eau potable depuis son existence. Les malades et le corps médical utilisent les eaux de pluie. Et quand il ne pleut pas, ils se ravitaillent en eau à partir d’un puits aménagé en dehors de la structure. 

Un autre défi pour cette structure sanitaire est la non-mécanisation du corps médical : aucun des agents n'est pris en charge par l’Etat.