Depuis ce mercredi matin 29 janvier, un calme relatif s’observe dans la ville de Goma au Nord-Kivu, après plusieurs jours passés sous tension à la suite d'affrontements entre les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda et les Forces armées de la RDC (FARDC) et leurs alliés.
C’est depuis la veille au soir que des détonations ont cessé de résonner, à part quelques coups de feu sporadiques entendus tôt ce mercredi matin dans certains coins, notamment aux quartiers Katindo et Kasika.
Malgré cette accalmie, l’incertitude continue de planer dans le chef des habitants qui ont vécu des jours sombres, marqués par la peur et la psychose à cause des combats.
Les activités sociales et économiques restent toujours paralysées, et des scènes de pillages sont signalées notamment sur l’axe Goma-Sake au quartier Katindo où des maisons commerciales sont vandalisées.
Des pillages sont également observés dans les quartiers Himbi, commune de Goma et Mabanga-sud dans la commune de Karisimbi.
Des sièges de certaines ONG n’ont pas été épargnées.
La circulation reprend timidement dans la ville. D’autres habitants s’amassent aux abords des avenues pour se faire leur propre idée et évaluer la situation.
Certaines familles profitent de cette accalmie pour se rendre au lac Kivu afin de s’approvisionner en eau. La ville n'étant plus desservie en eau potable depuis le début des combats.
En revanche, selon la société civile, les personnes qui habitent dans des quartiers éloignés du lac, dont ceux de la commune de Karisimbi, ont du mal à prendre le risque de se déplacer à cause de la présence des rebelles du M23 dans la ville.
Des sources concordantes rapportent que les rebelles du M23 sont perceptibles dans plusieurs coins stratégiques de la ville.
L’électricité, l’eau et l’accès à internet restent coupés à Goma.
