Les marchands du marché central de la ville de Kisangani (Tshopo) ont dénoncé mardi 28 janvier le pillage de leurs marchandises par des manifestants. Ceux-ci sont descendus dans les rues pour dénoncer la présence du pays par le Rwanda. Les autorités appellent la population à s’exprimer ou à manifester leur soutien aux FARDC dans le strict respect de l’ordre public.
Les manifestations de colère contre l’agression rwandaise au Congo ont connu des débordements au centre-ville et dans quelques quartiers urbains. Certains manifestants en ont profité pour dévaliser les marchands installés le long des artères du marché central. Témoignage d’une victime :
« Les pertes sont énormes : les sacs et les marchandises ont été emportés, ils ont cassé les étalages en tout cas, ils ont tout pris. Que deviendrons-nous ? Qu’on restaure la paix à Goma…»
Le marché est la plus grande unité de production de la mairie de Kisangani. Plusieurs manifestants y ont pénétré avec brutalité. La plupart des marchands s’y sont retirés. Seules les vendeuses des denrées alimentaires ont continué à exposer leurs marchandises.
La gérante adjointe du marché central, Yvette Isosonga, dénonce le comportement de certains manifestants :
« Il y a des mamans qui ont perdu leurs sacs, leurs marchandises. S’il y a encore d’autres marches, nous demandons aux autorités compétentes de nous envoyer des éléments pour sécuriser le marché. Ce qui s’est passé est vraiment déplorable ! Il y a deux de nos perceptrices qui ont été victimes de ça. Comme il n’y a pas eu passation des vignettes, c’est un manque à gagner pour nous et pour la ville… »
Dans ces manifestations, les installations du PPRD et celles de l’AFC ont été saccagées. Les manifestations de soutien aux FARDC doivent se dérouler dans le respect de l’ordre public, ont indiqué les autorités urbaines. Elles préviennent que les récalcitrants subiront la rigueur de la loi.