Plus de 150 détenus de la prison centrale de Bunia escroqués par un réseau de faux greffiers

Plus de 150 détenus de la prison centrale de Bunia (Ituri) ont été victimes l'année dernière d'escroquerie de la part d’un groupe de faux greffiers qui prétendaient leur faciliter les démarches pour leur liberté provisoire. Le bureau provincial des inspecteurs des droits de l'homme de Bunia a dénoncé cette escroquerie, mercredi 22 janvier, à la police d'investigation criminelle, à l’issue d'une visite à la prison centrale.
Selon le coordonnateur national de cette institution, Patrick Mupasa, ces détenus disent avoir versé chacun une somme allant de100 à 200 USD à ce réseau de greffiers.
 Patrick Mupasa déplore cette attitude qui, selon lui, viole les droits des détenus : 
« Il y a même un cas que nous avons eu à la prison centrale de Bunia où il y a des agents de parquet qui escroquent de l’argent aux détenus. Un groupe des gens qui s’appelle greffiers, qui se sont constitués en réseau, juste pour commencer à parler aux détenus, en leur disant qu’ils vont rabaisser leur peine, ils vont leur donner la liberté, et ils perçoivent de l’argent, 200, 300 dollars américains. Dans ces conditions de détresse, le détenu n’a qu’accepter de débourser la somme ».

Patrick Mupasa ajoute que plus de 150 prisonniers ont déjà donné 200 USD chacun à ces faux greffiers en vue de leur mise en liberté. Le bureau provincial des inspecteurs des droits de l'homme exhorte la police à mettre fin à cette mafia.
 

« Quand nous dénonçons, nous rendons à nue tous ces abus et nous voulons qu’ils puissent cesser. Et nous, on ne peut rien faire, à part collaborer avec les autorités afin de sanctionner. Les valeurs clés des droits de l’homme ce sont la prévention et la répression. Nous voulons parler de la prévention, mais s’il n’y a pas la répression, nous effectuons un travail nul », fait-il remarquer.

Jusque ce jeudi 23 janvier, Radio Okapi n’avait pas pu avoir la réaction des autorités judiciaires à ce sujet.
 

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