Le Regard citoyen du peuple a appelé, mercredi 8 janvier à Kinshasa, le Président de la République à abandonner son projet de changement de la constitution. Cette structure citoyenne a fait cet appel lors d’un séminaire de réflexion et de renforcement des capacités des forces sociales.
Pour ce réseau, le changement de la constitution constitue non seulement une violation de celle-ci, mais aussi un danger pour le pays qui traverse des moments difficiles, notamment sur le plan sécuritaire.
« Les forces sociales estiment que le changement de la constitution dans notre pays est une question qui viole la constitution en elle-même étant donné que, dans le corps de la constitution, du début jusqu’à la fin, on ne parle nullement du changement de la constitution. Le réseau estime que nous ne pouvons pas permettre que quelque chose qui ne figure pas dans la constitution devienne une nouvelle règle qu’on impose à tout un peuple. Ça serait prendre le peuple non seulement en otage. Ça serait aussi et surtout violer cette constitution, tout simplement parce qu’il y a des gens qui ne veulent pas abandonner le pouvoir », a estimé Jean-Pierre Samba, le coordonnateur de cette structure.
Cet activiste des droits de l’homme a annoncé dans la foulée que sa structure «va produire des éléments, à communiquer à tous les décideurs, ceux qui voudront écouter la voix du peuple écouteront, faire en sorte que le moment que traverse le pays ne soit pas considéré comme un moment récréatif où on doit se permettre tout ».
Pour lui, le pays est en état de guerre, il est en état de siège. Ces différents moments préoccupants doivent plus permettre au peuple de se souder et de rétablir la paix dans notre pays.
Cependant, Jean-Pierre Samba s’est dit favorable à la notion de révision de certains articles de la constitution, « parce qu’on ne peut pas refuser une révision de la constitution à un peuple qui veut la réviser ».