Le Syndicat autonome des magistrats du Congo (SYNAMAC) a plaidé, vendredi 8 novembre, pour l’amélioration des conditions de travail et de vie des magistrats.
Son président, Edmond Isofa l’a affirmé à la tribune des Etats généraux de la justice qui se tiennent au Centre financier, commune de la Gombe, à Kinshasa. Il est persuadé que cela va permettra aux magistrats de mieux administrer la justice à travers le pays.
« On ne peut pas demander à un magistrat de chercher des infractions sans frais de fonctionnement, ni fonds secret de recherche. On parle de détournement, on parle de la corruption, si on ne donne pas de fonds secret de recherche, comment est-ce qu’il va découvrir cela », a fait savoir Edmond Isofa.
« On ne peut pas chercher à guérir les maux qui rongent la justice congolaise sans consulter l’un de ses artisans, Leon Kengo wa Dondo, procureur général de la République et avec Singa Udjuu, ministre de la Justice », a-t-il poursuivi.
Il a rappelé qu’à l’époque du ministre de la Justice Singa Udjuu et, plus tard, comme président conseil judiciaire et procureur général de la République, l’importance avait été donnée à l’amélioration des conditions de vie et de travail des magistrats.
Après l’adoption du nouveau statut lequel prévoyait plusieurs avantages sociaux, a-t-il affirmé, « nous avons tenu à ce que ces avantages soient une réalité vécue ».
Pour cela, a poursuivi Edmond Isofa, « nous nous érigés en avocat des magistrats auprès du président de la République et de toutes les parties. Il faut une volonté politique et donner des moyens au pouvoir judiciaire de pouvoir fonctionner ».
Renforcement du pouvoir du ministre de la Justice
Lors de son intervention, le juriste Tshibangu Kalala a proposé notamment le remplacement du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) par le Conseil supérieur de la justice.
Il a également souhaité que le ministre de la Justice soit doté de pouvoir de sanction sur les magistrats.
Pour lui, la justice ce n’est pas seulement la magistrature mais également une fonction régalienne de l’Etat.
« Ces reformes nécessitent la révision de la Constitution », a laissé entendre le professeur Tshibangu Kalala.