La RDC va officiellement introduire, jeudi 31 octobre, la dose du vaccin antipaludéen dans la vaccination de routine à partir de la zone de santé de Mbanza-Ngungu (Kongo-Central), à 40 kilomètres de Kinshasa.
Ce vaccin vient s'ajouter aux autres interventions existantes, telles que la distribution des moustiquaires imprégnées, en vue de combattre le paludisme et réduire sensiblement la mortalité et morbidité liée à cette pathologie.
Le coordonnateur provincial du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), Dr Nono Koko, explique dans cet entretien avec Nana Pluriche Mambu: /sites/default/files/2024-10/09._311024-p-f-matadi_invitedocteur_nono_koka_coordon_pnlp-00_web.mp3
La République démocratique du Congo devient le 15e pays du continent à offrir la vaccination contre le paludisme, élargissant ainsi l’accès à une prévention plus complète de la maladie. Le paludisme est l’une des principales causes de maladie et de décès chez les enfants africains -un enfant décède du paludisme chaque minute.
« Nous félicitons le Ministère de la santé et ses partenaires pour cette introduction, en particulier à un moment où le pays est confronté à des priorités sanitaires concurrentes, notamment la réponse à la mpox. Cette évolution montre l’impact des investissements dans le renforcement des systèmes de santé pour garantir la capacité des pays à déployer la vaccination systématique et à répondre aux urgences sanitaires. Ensemble, Gavi et ses partenaires ont hâte de continuer à bâtir une base plus solide pour la santé et le bien-être des générations futures en RDC », a déclaré Cyril Nogier, directeur pays principal de Gavi pour la RDC.
Le pays intensifie ses efforts de lutte contre le paludisme par le biais d’un plan stratégique national 2024-2028 ambitieux, qui vise à protéger 80 % des populations à risque grâce à une approche globale combinant la distribution massive de moustiquaires imprégnées d’insecticide de nouvelle génération, l’extension des traitements préventifs à l’intention des femmes enceintes et des nourrissons, et une mise en œuvre pilote de la chimioprévention du paludisme saisonnier.
Lutte antivectorielle
Le plan prévoit également un renforcement de la lutte antivectorielle par la pulvérisation intra-domiciliaire d’insecticide à effet rémanent et la gestion des sources larvaires, une amélioration de la prise en charge des cas grâce à des diagnostics rapides et des thérapies à base d’artémisinine, un renforcement des systèmes de surveillance et une forte participation communautaire. Ces efforts sont soutenus par une collaboration multisectorielle entre les ministères de la santé, de l’environnement et de l’éducation afin de relever cet important défi de santé publique.
Les vaccins antipaludiques peuvent avoir un impact important sur la lutte contre le paludisme lorsqu’ils sont introduits conjointement avec un ensemble d’interventions antipaludiques recommandées par l’OMS et adaptées au contexte local. L’OMS s’est engagée à travailler avec les pays et les partenaires pour soutenir le déploiement des vaccins antipaludiques afin que de nombreux autres enfants puissent bénéficier le plus rapidement possible de cet outil supplémentaire de prévention contre cette maladie.