Les conditions de navigabilité ne sont pas optimales sur le lac Kivu entre Goma-Bukavu, Goma-Minova, Goma-Idjwi, Bukavu-Idjwi et Idjwi-Minova, ont rapporté des sources portuaires. La quasi majorité de bateaux ne remplissent pas les normes de navigabilité. Ils sont dépourvus d’équipements nécessaires pour leurs équipages et passagers, font savoir les mêmes sources.
Au port de Goma, par exemple, il n’y a aucune disposition technique adéquate de secours mise en place ni par le gouvernement ni par les armateurs propriétaires des unités flottantes pour qu’en cas de détresse d’une embarcation, l’équipe de secours se meuve rapidement sur le lac.
Cette situation décriée par certains prestataires étatiques au port est corroborée par des témoignages de la société civile.
D’autres bateaux sont aussi dépourvus d’équipements nécessaires pour la navigation fluviale ou lacustre. Ce sont notamment des boussoles, des radeaux de survie et de sauvetage, les équipements de surveillance anti-collusion, des gilets de sauvetage, nous a affirmé un agent du port sous couvert d’anonymat.
A ce manque d’équipements, s’ajoute l’absence de contrôle technique.
D’après des sources au port de Goma, la quasi majorité de bateaux flottants sur le lac Kivu ne sont pas régulièrement soumis ou échappent au contrôle technique pour vérifier la conformité de navigabilité.
C’est pourquoi des pannes techniques intempestives surviennent souvent sur plusieurs bateaux pendant la navigation, témoigne un notable de Walikale, Prince Kihangi kya Mwami.
Quelques responsables du port de Goma ont affirmé à Radio Okapi, sous -couvert d’anonymat, qu’il y a quelques défaillances dans la règlementation des voyages sur le lac. Ils citent notamment l’absence de contrôle technique rigoureux des bateaux avant le départ. Faute de places dans les bateaux, les passagers s’entassent dans les compartiments au vu de service de sécurité dont la Direction générale des migrations (DGM). Quelques membres d’équipages ne sont pas formés. Parfois pas de manifestes surtout pour les embarcations en bois, ont-ils ajouté.
Quelques armateurs ou propriétaires des bateaux, n’ont pas de certificat d’assurance. Le cas du MV MERDI, est éloquent pour illustrer ces défaillances. Ce bateau a coulé le 3 octobre courant près du port de Kituku à Goma.
Pour espérer une navigation fiable et sécurisée sur la lac Kivu, des responsables du port de Goma estiment que le Gouvernement doit renforcer ce port avec d’autres bateaux répondant aux normes pour faire face à la concurrence des particuliers qui ne respectent pas la règlementation. Il doit aussi doter le port de Goma d’une station météorologique et d’une station nautique pour le contrôle du trafic, ajoutent-ils.