Au moins cent soixante-quinze cas de violences sexuelles basées sur le genre sont enregistrés à Bunia (Ituri) depuis le mois d’aout dernier, indique l’ONG solidarité féminine pour la paix et le développement intégral (SOFEPADI). Noella Alifwa, coordonnatrice de de cette ONG à Bunia, déplore que la plupart des victimes soient des déplacés de guerre, âgées de moins de 18 ans. Parmi les auteurs de ces violences, on retrouve notamment d’autres déplacés et des inconnus.
« A ce dernier trimestre nous sommes arrivés à 175 cas. La plupart des cas sont venus des sites des déplacés, encore des mineures. Il y a beaucoup de cas d’infections sexuellement transmissibles et de grossesse », fait remarquer Noella Alifwa
Sur le terrain, SOFEPADI offre à ces victimes une prise en charge médicale, psychologique et juridique mais également une réinsertion socioéconomique, ajoute-t-elle
Elle leur montre aussi le danger de ne pas dénoncer leurs bourreaux.
Selon Noella Alifwa, les cas de violences sexuelles sont dus surtout aux conditions de vie que les déplacés mènent dans les sites. « Il y a d’abord la promiscuité, mais aussi d’autres font du sexe pour la survie, malheureusement », regrette cette activiste de la société civile.
La coordonnatrice de SOFEPADI à Bunia plaide pour le retour de la paix dans les milieux d’origine de ces déplacés.