La milice Mobondo a fait une incursion, vendredi 18 octobre, pour la première fois dans le secteur de Fuma-kibambi, territoire de Madimba (Kongo-Central). Cependant, en moins d'un mois, elle a frappé quatre fois plusieurs localités du secteur de Lulalumene (Kimvula).
Les sources sécuritaires affirment que, pendant ces incursions, ces miliciens ont amputé la main d'un paysan avant de piller les biens et bétails de la population locale, et de violer des femmes.
Les autorités sécuritaires se disent butées aux difficultés de mobilité et de l'absence de réseau mobile pour sécuriser la population. Elles signalent par ailleurs un déplacement massif de population de Kimvula vers le territoire de Madimba.
Plusieurs maisons détruites
Dans le secteur de Lulalumene, territoire de Kimvula, c'est l'attaque du village Kinkamba, en date du 22 septembre, qui marque la reprise des incursions des miliciens Mobondo, après plusieurs mois d'accalmie.
Le 1er octobre, ces hommes armés avaient attaqué le village Nzakimuena, avant de faire irruption à Kimangombo, toujours dans le territoire de Kimvula.
Le bilan de ces incursions, livré par les autorités locales, fait état de plusieurs maisons détruites, les biens de valeur et autres bétails, emportés et plusieurs femmes voilées.
À Nzakimuena, où ils ont fait deux jours, ces combattants Mobondo ont amputé la main d'un paysan.
Afflux des déplacés
Les mêmes sources indiquent que les incursions de ces hors la loi ont causé un déplacement massif de population vers d'autres localités proches du territoire de Madimba. Alors qu'a Madimba aussi n'est pas épargné par l'activisme de ces miliciens.
Le vendredi 18 octobre, son secteur de Fuma-Kibambi, frontalier avec la commune de Maluku où sévit la milice Mobondo, a été pris pour cible, et plusieurs exactions ont été signalées.
À l'issue d'une réunion de sécurité tenue vendredi à la 12eme région militaire à Matadi, les autorités militaires ont décidé de déployer à Kimvula, dès ce samedi 19 octobre, les éléments du bataillon FOMAC, pour appuyer ceux du peloton de la 12 région militaire qui sont déjà à Kimvula depuis juin 2023.
Patrouilles de combats
Cependant, les autorités militaires se disent butées aux problèmes d’inaccessibilité de tous les villages avoisinants la limite territoriale entre Bandundu-Kinshasa et le Kongo-Central, pour mener les patrouilles de combats.
Pour mieux sécuriser les habitants de Kimvula, l'administrateur de territoire, Vital Lusaku, souhaite qu'en plus des militaires déployés à Kimvula, le Gouvernement redynamise aussi les militaires qui sont déployés dans la commune de Maluku (Kinshasa), mais également quadrille à l'aide d'un dispositif sécuritaire important, les points d'accès de Kimvula, frontaliers avec la commune de Maluku et le territoire de Popokabaka, où sévissent cette milice.