Quatre-vingts ex-combattants démobilisés et jeunes à risque ont achevé une formation visant leur réinsertion socio-économique, après trois mois d’apprentissage en réparation de téléphones mobiles à Goma (Nord-Kivu). La formation a été assurée par Nokia ASBL et financée par la MONUSCO, à travers le Fonds de réduction des violences communautaires (CVR).
La formation a concerné 45 garçons et 35 jeunes filles, désœuvrés ou sortis des forces et groupes armés il y a quelques années.
Après trois mois de formation théorique et pratique, ils vont maintenant être déployés, par nombre de 8, pour former 10 ateliers. Tous les matériels nécessaires pour leur réinsertion sont déjà disponibles.
Ces jeunes, dont l’avenir semblaient incertain, ne cachent plus leur joie.
« D’abord je vis dans une zone remplie de conflits. Et sur le plan de l’emploi, plusieurs jeunes sont désœuvrés. Grace à cette formation, je vais être capable de m’autosuffire », témoigne l’un d’eux.
Un autre renchérit : « Ce travail va beaucoup contribuer pour améliorer mes conditions de vie. Je serais dans mon atelier, où je serais rémunéré. Ce qui m’évitera, en plus des problèmes de l’oisiveté du quartier. Je ne peux que dire merci à la MONUSCO ».
Le coordonnateur provincial adjoint du programme PDDR-CS chargé des opérations, Sukisa Ndayambaje, encourage cette initiative de la MONUSCO qui, pour lui, est un modèle très pratique de réinsertion communautaire, en particulier des ex-combattants démobilisés.
« Ces jeunes gens vont maintenant entrer dans la communauté avec un bagage, un métier qui va aider leurs familles. Et demain, ils vont se retrouver dans la vie, ils n’auront plus besoin de rentrer dans la forêt. Voilà ce qui est très important dans ce projet », ajoute-t-il, satisfait.
Un suivi et accompagnement sur le terrain sont prévus pour ces jeunes après leur déploiement, afin de s’assurer de leur insertion sociale.