Dans un communiqué publié mercredi 16 octobre, le diocèse de Kikwit (Kwilu) a déploré la barbarie survenue lundi dernier à l’Hôpital général de référence de Mosango géré par le bureau diocésain des œuvres médicales (BDOM) à Kikwit.
Selon l’administrateur de ce territoire, Emery Kanguma, la population s’était soulevée pour protester contre la mutation du médecin directeur de cet établissement.
Dans son communiqué, le diocèse de Kikwit explique qu’il s’agit plutôt d’une affectation collective faite en septembre dernier par Monseigneur Timothée Bodika, dans le souci d’échanges de compétences dans les différentes structures de santé géré par ce diocèse.
Il précise également que le médecin directeur de cet hôpital qui a été affecté à Paykongila, n’était pas d’accord avec cette permutation, ce qui a conduit à des échauffourées.
Alors que la remise et reprise devrait commencer entre les médecins directeurs sortant et entrant, une bande d’inciviques est descendue au couvent des abbés et à l’hôpital, tabassant et cassant tout à leur passage, et même les habitations des prêtres, peut-on lire dans ce communiqué.
Le diocèse de Kikwit dénonce ce comportement qu’il qualifie de « barbare et régionaliste » en plein 21 siècle.
Il félicite les forces de l’ordre qui ont fait preuve de professionnalisme devant la provocation et l’attaque de ces jeunes.
Dans ce même document, le diocèse appelle les autorités provinciales et l’ordre des médecins à prendre leurs responsabilités face à ce médecin « insoumis » et responsable de la violence observée lundi à Mosango.
Toutes les tentatives pour avoir la réaction de médecin directeur sortant de l’hôpital de Mosango n’ont pas abouti.
Au moins 6 policiers avaient été blessés, deux armes ravies, des maisons et un couvent de religieuses saccagés lors d’une violente manifestation de la population à cet hôpital, mardi 15 octobre en territoire de Masimanimba.