Les cadres et agents du secteur de la santé dans les villes de Butembo, de Beni, ainsi que dans les territoires de Beni et Lubero,(Nord-Kivu), ont menacé jeudi 10 octobre, de déclencher un mouvement de grève si le Gouvernement ne prend pas en compte leurs revendications.
Ces prestataires de santé dénoncent le non-alignement à la prime de risque et la non-mécanisation de nombreux professionnels de santé de la région.
Dans une déclaration jeudi dernier, la coordination de l’intersyndical de la santé de Butembo-Beni-Lubero a également exigé du Gouvernement l’amélioration de leurs conditions de travail dans un bref délai, faute de quoi, ils vont aller en grève.
Son président Mongero Nzoli explique : « Aujourd'hui, on reçoit la prime de risque den160 000 francs congolais. Lorsque vous divisez par 2900, le taux du jour, vous comprenez combien représente en dollars américains. Mais, au même moment, il subit la gratuité de la maternité avec un afflux important de femmes. Vous comprenez avec moi que c’est la maternité qui fait fonctionner les établissements. Et nous travaillons dans de mauvaises conditions », a déploré M. Nzoli.
Il fustige aussi le fait que plusieurs agents ne sont toujours pas reconnus par l’État, et ne figurent pas sur les listes de paie pour recevoir la prime de risque.
Dans la partie Grand Nord, selon les dernières données, seulement près de 35 % de professionnels de santé sont alignés pour cette prime. Quant au salaire, seuls 7 à 8 % d’agents le reçoivent, a-t-il ajouté.
« Donc, vous comprendrez avec moi que nous pourrions entrer en grève pour réclamer nos droits, car même la constitution nous le garantit ».