Beni : plusieurs personnes disparues à la suite d'une panique générale due aux coups de feu à Mabalako


Plusieurs personnes sont portées disparues après une panique générale enregistrée, mardi 8 octobre, au marché de Mabalako, situé à environ 40 kilomètres à l'ouest de la ville de Beni (Nord-Kivu). Ces personnes seraient mortes noyées dans une rivière qui borde ce marché.
La société civile rapporte qu’un militaire des Forces armées de la RDC, (FARDC) sans motif apparent, a tiré plusieurs coups de feu en l'air, créant une bousculade parmi les commerçants et les habitants venus de divers coins de la région.
La population, terrifiée et pensant à une possible incursion des ADF, s'est dispersée dans tous les sens, dans cette confusion.
Les coups de feu ont retenti pendant plusieurs minutes.
D'après le président de la société civile du groupement Baswagha-Madiwe, Justin Paluku , l'incident s'est produit sous une forte pluie aux alentours de 14h au centre commercial de Mabalako.
Quelques heures après la vague de panique, un groupe de jeunes a réussi à appréhender le militaire responsable des tirs et l’ont remis à la police de Mabalako.
La société civile, préoccupée par cette situation, a réclamé que ce militaire réponde de ses actes.
Elle demande également aux services de sécurité de mener des enquêtes afin de retrouver certaines personnes portées disparues après la débandade, craignant que certaines aient pu se noyer dans la rivière Loulo, qui borde le marché.
L'incident a plongé le centre commercial dans une psychose tout au long de l'après-midi.
Justin Paluku, président de cette structure citoyenne, sollicite également une enquête de la Fédération des entreprises du Congo (FEC) à Mabalako pour évaluer les pertes subies par les commerçants et faire une demande de réparation.
La région de Mabalako, dans le groupement de Baswagha-Madiwe, fait face à des menaces sécuritaires depuis avril dernier, après une série d'attaques menées par les ADF dans les localités voisines. Depuis lors, la population vit constamment dans la crainte d’un assaut de ces rebelles ougandais.

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