La ville de Bukavu, chef-lieu du Sud-Kivu, manque de parkings aménagés, a constaté depuis quelques jours un reporter de Radio Okapi après y avoir fait la ronde.
Selon des sources locales, cette situation est à la base des embouteillages, des désordres et incompréhensions entre conducteurs des véhicules.
Les mêmes sources rapportent que plusieurs parcelles ne prévoient pas d’espace où stationner les véhicules, ce qui renvoie souvent les propriétaires des véhicules à stationner en dehors des parcelles, sur une partie de la chaussée, parfois loin de la maison, non sans risque.
« A Bukavu, nous avons vraiment des difficultés de garer nos véhicules. Par exemple, moi j’ai un véhicule qui peut me couter plus de 10 000USD tu le laisses sur la route toute la nuit toi tu vas dormir à la maison, tu ne sais même pas ce qui va arriver dans la nuit. On n’a pas d’endroit pour garer les véhicules, on n’a pas un garage public où on peut laisser les véhicules en sécurité », a témoigné un habitant de Bukavu.
Pour l’Association des chauffeurs du Congo (ACCO), le manque de parkings indiqué est à la base des incompréhensions entre chauffeurs et policiers de circulation routière (PCR).
Le président provincial de cette structure, Kayeye Vincent a ainsi recommandé aux autorités urbaines de construire des parkings appropriés.
« Nous avons beaucoup de charrois au niveau de la ville et même si on ajoute encore les particuliers aussi ça crée des embouteillages. Chaque fois, nous sommes toujours pointés en disant que les membres de l’ACCO ne respectent pas le code de la route et garent comme ils veulent », a-t-il souligné.
Le problème n’est pas ignoré du maire de la ville de Bukavu, Zénon Karumba. Pour lui, il faut des moyens dont il ne dispose cependant pas pour le moment :
« Il n’y a pas où mettre un parking. Partout c’est construit, peut-être loin de la ville de Bukavu, mais pas à Bukavu, vers les périphéries, aux alentours de Bukavu. La mairie de Bukavu est maintenant dans l’impossibilité de pouvoir réagir pour autant qu’il n’y a pas de moyens de pouvoir indemniser les maisons qu’on doit détruire pour avoir les parkings ».
Contactée par Radio Okapi, la Police de circulation routière de Bukavu s’est réservée de tout commentaire.