Beni : la société civile et les services de sécurité favorables à la consolidation des relations civilo-militaires


Les acteurs de la société civile du territoire de Beni (Nord-Kivu), les leaders communautaires et les responsables des services de sécurité ont décidé, mercredi 18 septembre, de renforcer les relations civilo-miliaires pour la consolidation de la paix dans cette région.
Ils ont levé cette option à l’issue d’une journée d'échange organisée  à Mangina, à 30 kilomètres à l’Ouest de la ville de Beni (Nord-Kivu).
L’objectif de cette rencontre était de mettre en place un mécanisme commun afin d’éradiquer l’insécurité qui gangrène depuis plusieurs mois cette contrée.
Cette rencontre a été initiée par la société civile après que plusieurs cas de dérapage ont été enregistrés, mettant en cause des soldats de l’unité Police Militaire (PM) des FARDC dans la commune de Mangina.  La population accuse ces militaires de d’extorsion d’argent et des téléphones lors des patrouilles nocturnes.
Selon la société civile, le weekend dernier, des hommes en uniforme ont ravi une importante somme d’argent et des téléphones aux paisibles citoyens lors d’une patrouille.
Pour Kakule Muongozi Vunyatsi, président de la société civile de la commune de Mangina, ce genre de comportement n’est pas de nature à favoriser les bonnes relations entre les civils et l’armée.
Ce qui selon lui, justifie le sentiment et l’attitude de méfiance de la population envers les forces de sécurité.
 « Quand nous avons constaté que cette attitude des agents des services de sécurité brise le mariage civilo-militaire, la société civile s’est approchée des autorités militaires pour leur dire que cela ne pourrait pas nous aider à ramener la paix à Mangina. Nous avons recommandé que ces militaires pointés du doigt dans des dérapages soient punis. Mais également, il faudrait que l’argent et les téléphones soient restitués à la population victime ».
 La société civile a également recommandé le remplacement de l’unité Police Militaire PM des FARDC par une autre plus « disciplinée ».
Cette recommandation a été reçue favorablement par les autorités militaires présentes à ces assises, qui ont promis d'y répondre dans un bref délai. 

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