L’ancien candidat à la présidentielle de 2018 et président du parti politique « Piste pour l’émergence », Seth Kikuni a comparu vendredi 13 septembre dans la soirée devant le parquet près la Cour d’appel de Kinshasa Gombe. Il a été auditionné en présence de ses avocats.
D’après son chargé de communication, Gabriel Musafiri, il fait l’objet d’accusations concernant plusieurs actes contraires à l’ autorité de l’État, notamment la propagation de faux bruits et l’incitation à la désobéissance civile.
« Le président Seth Kikuni a été transféré hier [NDLR vendredi 13 septembre] au parquet près la Cour d’appel de Kinshasa Gombe où il a été auditionné en présence de ses avocats. Après l’audition il est retourné à l’Agence nationale de renseignement (ANR), tout en restant à la disposition de la justice », a déclaré Gabriel Musafiri.
Son chargé de communication parle d’un acharnement contre le président de son parti et exige sa libération immédiate :
« Nous, au niveau du parti, nous qualifions cela d’acharnement contre notre président Seth Kikuni, parce que, vu les griefs retenus contre lui, il ne devrait pas être enlevé et passer 10 jours à l’ANR. En tout cas, nous exigeons sa libération immédiate et sans condition… ».
Selon ses proches, Seth Kikuni a été appréhendé et « détenu arbitrairement » depuis lundi 2 septembre par des agents de l’ANR.
Son arrestation était intervenue quelques heures après la publication d’une information sur son compte X (Twitter), en rapport avec l’évasion survenue à la prison centrale de Makala à Kinshasa, où il réfutait la thèse de la tentative d'évasion meurtrière avancée par les autorités.