Un jeune homme, revendeur des crédits de téléphone, a été abattu à bout portant dans la soirée de mardi 10 septembre, au quartier Kyeshero, non loin de l’hôpital CEBECA Bethesda, à Goma (Nord-Kivu). La victime était en plein service quand des inconnus l’ont criblé de balles. Certains témoins parlent d’une tentative de vol qui aurait mal tournée.
La société civile déplore cet énième meurtre dans cette partie de la ville.
« Il ne se passe pas une nuit sans cambriolage, pas une nuit sans crépitement des balles d’au moins trois heures, dans cette ville de Goma », indique Christian Kalamo, membre la société civile.
Pour lui, cette insécurité contraste avec la militarisation de la ville :
« C’est ici dans la ville de Goma où il y a beaucoup de militaires, beaucoup de brigades, beaucoup d’unités, il y a les FARDC, il y a la police, il y a les Wazalendo, mais pourquoi, dans une ville de deux communes, on peut manquer de sécurité, et pourquoi chaque jour il y a des fusillades dans cette ville de Goma ? ».
Selon cet activiste, cette insécurité est causée non seulement par des bandits mais aussi par des nombreux militaires incontrôlés qui circulent dans la ville de Goma.
Ces derniers se cachent dans les sites des déplacés, conclut-il.
Pour baisser la criminalité grandissante au chef-lieu de la province du Nord-Kivu, « il faut que l’on mette fin à la guerre », estime Christian Kalamo.