Daniel Mukoko plaide pour l’accroissement du taux d’accessibilité au service financier en milieux ruraux en RDC

Le vice-Premier ministre et ministre de l’Economie nationale, Daniel Mukoko Samba a plaidé, mardi 10 septembre, pour le financement des Petites et moyennes entreprises (PME), évoluant en milieux ruraux du pays.

Il a mené ce plaidoyer à la 17ème Conférence annuelle des banquiers et des financiers qui se tient à Abuja (Nigeria), où il représente le chef de l’Etat :

« Notre économie est encore en cours de formalisation et l'accès aux services bancaires reste limité, notamment dans les zones rurales. Le secteur informel domine encore largement, ce qui rend difficile pour de nombreuses petites entreprises d'accéder aux financements nécessaires à leur croissance ».

Pour lui, la coopération entre Kinshasa et Abuja permettra de relever les défis de l’élargissement de l’accès aux services financiers et l’inclusion bancaire surtout en milieux ruraux.

« Le message du Chef de l’Etat que j’ai délivré est celui d’un appel à la collaboration et au partenariat entre le Nigéria et la RDC. Comme vous le savez, nous avons en RDC la présence de plus de cinq banques nigérianes. Ce pays frère a mis en place un système financier national solide avec des banques locales qui sont compétitives sur le plan international. La RDC a donc beaucoup à apprendre du Nigéria, notamment dans le domaine comme celui de l’inclusion financière parce que le taux d’accessibilité au service financier est trop faible en RDC», a fait remarquer Daniel Mukoko.

Le ministre de l’Economie s’est réjoui de constater que le Nigéria a déjà développé des produits, des instruments qui lui permettent de faire accéder les populations les plus reculées aux services financiers.

La 17ème édition de la Conférence annuelle des banquiers et des financiers est placée sous le thème: les stratégies de reprise et le développement en Afrique.

« Ce thème ne s’adresse pas seulement au Nigéria, mais à toutes les nations africaines, y compris la République Démocratique du Congo, alors que nous nous efforçons d’accélérer la croissance économique, de renforcer nos institutions et d’améliorer le bien-être de nos populations. Au cours de ces deux dernières décennies, de nombreux pays africains, dont le Nigéria et la RDC, ont connu une croissance économique significative, souvent soutenue par des ressources naturelles, des industries émergentes et la résilience de nos peuples », a noté Daniel Mukoko.

Pour lui, une Afrique plus connectée, prospère et compétitive sur le plan mondial, passe par la diversification de l’économie.  

« Les réalités de l’économie mondiale nous rappellent que cette croissance doit être plus inclusive et durable. L’impact des chocs externes, tels que les fluctuations des prix des matières premières, les pandémies et les tensions géopolitiques, a démontré la nécessité pour les économies africaines de se diversifier, de créer de la valeur à l’intérieur de nos frontières et d’autonomiser nos marchés domestiques », a conseillé Daniel Mukoko.

Il est important, ajoute M. Mukoko, d’explorer les voies par lesquelles la collaboration entre les pays et les industries, notamment le secteur bancaire, pour favoriser une prospérité mutuelle.

« Notre pays est riche en ressources naturelles, y compris des minerais critiques pour les industries mondiales, mais le plein potentiel de notre économie reste à exploiter. C’est pourquoi nous nous concentrons sur une stratégie visant à diversifier notre économie, à industrialiser des secteurs clés et à créer les conditions nécessaires à une croissance soutenue et à la création d’emplois », a-t-il ajouté.

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