Le BAC interpelle le Gouvernement sur la qualité de l’enseignement en RDC

Le Bureau d’actions et d’éveil culturel (BAC), une structure de la société civile, interpelle le Gouvernement congolais sur son devoir constitutionnel d’assurer non seulement la gratuite, mais également la qualité de l’enseignement primaire dans le pays.  

Jean-Marie Ntantu Mey, promoteur et expert en matière d’éducation l’a déclaré au cours d’une conférence tenue mercredi 4 septembre à Kinshasa sous le thème « La problématique de la gratuité et de la qualité de l’éducation et de l’enseignement à l’école primaire en RDC ».  

Pour cet ancien ministre des Transports, le Gouvernement doit revoir les conditions de l’enseignement qu’il qualifie de déplorables et toutes les conséquences qui en découlent sur l’éducation des enfants. 

Il affirme que la gratuité de l’enseignement de base étant un devoir constitutionnel de l’Etat, le gouvernement doit mettre en place des moyens nécessaires et assurer la bonne rémunération des enseignants pour améliorer la qualité de l’éducation.

« L’on doit aussi respecter les normes requises pour une classe dont le nombre d’élèves ne peut dépasser quarante-cinq ou cinquante élèves par local. Mais nous constatons que la gratuite amène beaucoup d’écoles publiques à avoir des classes pléthoriques bien qu’ils ne donnent pas des frais de fonctionnement suffisants. L’on n’a qu’à observer la différence entre les écoles publiques et certaines écoles privées ou les écoles de congrégation internationale, il y a tout un distinguo entre les enfants de ces différentes école », fait constater Jean-Marie Ntantu Mey 

Pour lui, «  le gouvernement ne peut demander aux enseignants de se contenter du peu, pendant que certains dirigeants politiques se la coulent douce jusqu’à même détourner de grosses sommes d’argent »

Et de s’interroger :

« Combien de membres du gouvernement ont leurs enfants dans ces écoles dont ils vantent la gratuité ? Le gouvernement doit, pensons-nous, faire tout pour que tous les enfants soient dans les mêmes conditions. Que les enfants des autorités, des charpentiers, des menuisiers, des enseignants soient dans les mêmes conditions »

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