La situation est restée tendue lundi 2 septembre dans l’avant-midi à Goma (Nord-Kivu). Les activités socio-économiques ont été perturbées à la suite des manifestations ayant conduit à des barricades sur plusieurs axes routiers.
Des tirs sporadiques ont encore été entendus et une présence policière renforcée, visible, dans la matinée aux points chauds de la ville.
C’est en particulier dans les quartiers Majengo, Mabanga et Kasika, où des barricades faites de pierres ont été placées sur les artères principales par des manifestants spontanés.
Ces manifestations commencées, déjà dans la soirée de samedi dans le nord de la ville, se sont étendues dans la matinée de ce lundi dans la partie ouest, notamment vers les quartiers Ndosho, Katoyi, Kyeshero, Mugunga.
Conséquence : de nombreuses boutiques sont restées fermées dans ces zones, alors que tout tournait au ralenti dans le centre-ville. Certaines écoles ont fonctionné timidement, plusieurs parents ayant préféré garder leurs enfants à la maison en cette journée de la rentrée.
Un groupe d’activistes des mouvement citoyens a fait circuler, notamment sur les réseaux sociaux, des messages appelant à une journée ville morte ce lundi 2 septembre.
A travers cet appel, ils entendaient contester la hausse de la criminalité dans la ville et la rotation du contingent kenyan au sein de la MONUSCO. Cette rotation se fait, malgré la mise au point du 29 août 2024 du ministère congolais des Affaires étrangères précisant que les troupes kenyanes sont déployées en réponse à la demande formulée en 2019 par le Gouvernement de la RDC.