La société civilede Walikale alerte sur la flambée de cas de diarrhée cholériforme dans au moins deux aires de santé de la zone de santé de Walikale, notamment à Bilobilo et Mubi, à environ 200 kilomètres de Goma (Nord-Kivu). Le médecin-chef de cette entité sanitaire, qui confirme cette information, parle d’au moins 200 cas déjà enregistrés et 17 décès depuis l’apparition de la maladie en juin 2024.
Le président de la société civile de Walikale appelle à une intervention urgente pour limiter la propagation.
« Depuis le mois de juin jusqu’à présent, nous venons d’enregistrer au moins 17 morts et beaucoup d’autres cas restent sous observation. Le gros de cas provient du site minier d’Omate, situé dans l’aire de santé de Bilobilo. Jusqu’à maintenant, le seul partenaire intervenant contre cette épidémie c’est Médecins Sans Frontières (MSF)-Hollande. Mais cette intervention reste encore minime, il reste autant de besoins non couverts. Les cas continuent à être reçus dans les centres de santé qui ne sont pas dotés de mécanisme de quarantaine », alerte-t-il.
La même source informe que plusieurs malades passent la nuit à même le sol, alors que les patients souffrants d’autres maladie sont de plus en plus exposés.
Le président de la société civile appelle les autorités sanitaires et politico-administratives du territoire de Walikale de continuer de mobiliser d’autres partenaires, pour venir en aide à cette population.
Le Dr Bingi Richard, médecin chef de zone de Walikale, précise que la propagation l’épidémie devient inquiétante même si l’autorité provinciale n’a pas encore déclaré officiellement l’épidémie de choléra à Walikale.
Pour lui, l’enclavement de Walikale est l’un des principaux défis aux efforts de la riposte et de l’approvisionnement des intrants.
