La MONUSCO facilite la libération de 6 enfants ex-combattants Wazalendo du cachot de l’auditorat militaire à Beni

Six enfants âgés de 14 à 17 ans, issus des groupes armés locaux, ont été libérés mercredi 21 août, du cachot de l’auditorat militaire de garnison de Beni, (Nord-Kivu).
Leur libération est le résultat du plaidoyer mené par la MONUSCO, à travers sa section de Protection de l’enfant.
Ils étaient détenus par l’armée qui les avait libérés du groupe local d’autodéfense pour la patrie connu sous le nom de « Wazalendo ».
Certains parmi eux servaient à Kasanga, dans la ville de Beni depuis trois mois, d'autres étaient actifs à Mabalako, dans le territoire de Beni.
L’un d’eux, Patrick [prénom d’emprunt], explique qu’ils ont rejoint ce groupe  par ignorance et sans vraiment en mesurer les conséquences.
Patrick raconte qu’il vivait dans la ville de Butembo, lorsqu’il a été recruté, sous prétexte d’aller défendre la patrie contre ses ennemis, notamment les ADF.
« J’étais à Kasanga après avoir été recruté à Butembo. On nous disait que nous allons défendre la patrie pour en finir avec les massacres des ADF. Cela fait deux mois que je suis ici. Nous étions nombreux, mais certains avaient décidé de retourner chez eux ».
Cet ex-enfant combattant  explique que le bel avenir qu’on leur  avait miroité s’est vite transformé en désillusion. Il dit avoir beaucoup souffert et  avoir été initié au fétichisme. Au sein de ce groupe, Patrick indique avoir participé aux patrouilles nocturnes.
« J’étais un Kadogo, (petit soldat), et on m’apprenait comment utiliser des  fétiches. J’ai déjà été recruté plusieurs fois. La dernière fois, j’avais décidé d’abandonner et de rentrer chez moi, mais ils (Wazalendo) sont encore revenus me récupérer, disant que nous allions combattre les ADF ».
Aujourd’hui, Patrick veut laisser cette triste étape de sa vie derrière lui. Il a pris la décision de ne plus y retourner et appelle ses anciens amis qui militent encore au sein du groupe Wazalendo de rentrer dans leurs familles.
Ces enfants ont été confiés à une organisation locale partenaire du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF),  pour une prise en charge holistique avant leur réunification familiale.
 

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