La société civile de Bunia, en Ituri, a exprimé son inquiétude ce samedi 17 août face à la montée inquiétante de la criminalité urbaine dans la ville, chef-lieu de la province. Cette structure citoyenne se dit préoccupée par le fait que pas un jour ne passe, sans que de nouveaux actes criminels ne soient rapportés, souvent avec des conséquences tragiques, y compris la mort de personnes innocentes et sans défense.
Selon le coordonnateur de cette structure, Dieudonné Lossa, le dernier cas en date remonte à vendredi 16 août, où un jeune homme, revendeur de carburant a été abattu vers 19 heures à son domicile, et un autre jeune blessé par balles au pied, par des hommes armés non identifiés dans la localité de Mudji Pela.
M. Lossa rapporte également que, jeudi dernier, des échanges de tirs ont été entendus, alors que des militaires des FARDC traquaient un groupe de bandits armés, qui tentaient d’opérer au quartier Kanyasi.
Ces malfrats avaient fait irruption dans les installations de la société brassicole BRALIMA, après avoir cambriolé la veille, le siège d’une organisation internationale, ce qui selon la société civile, porte à 10, le nombre de vols armés, en trois mois, chez les humanitaires en Ituri.
Face à ce tableau sombre, il recommande aux autorités politico-administratives, d’assumer leur responsabilité, et aux services de sécurité de mettre en place des mesures efficaces pour protéger la population de Bunia, dont la plupart a fui les exactions des groupes armés à l’intérieur de la province.
Le commandant de la police dans la ville de Bunia, le colonel Abeli Mwangu, attribue certains cas de criminalité à domicile, à la défaillance des services de gardiennage, commis à la protection de certains particuliers.
Mais il indique que des dispositions sont déjà prises pour renforcer les mécanismes de sécurité dans la ville pour protéger les civils et leurs biens.