Kinshasa : difficiles conditions de voyage des commerçants le long du fleuve Congo

Les commerçants en provenance de l’ex grande province de l’Equateur (avant d’être scindée en plusieurs provinces) et d’autres régions environnantes s’étalant le long du fleuve Congo, éprouvent de grandes difficultés pour se rendre dans la capitale. Pourtant, ce sont eux qui ravitaillent la ville de Kinshasa en produits agricoles, en poissons frais et fumés et en gibier.

Les reporters de Radio Okapi se sont rendu compte de ces difficiles conditions de voyage, notamment au port Mulele dans la commune de Maluku. Ces hommes et ces femmes disent prendre beaucoup de risques pour faire leur commerce.

Ils sont transportés dans des barges en bois, tirées par des baleinières souvent vétustes. A cela s’ajoute la surcharge, le manque de confort et tant d’incidents de parcours.

Ngafura, un marché à proximité du port Mulele dans la commune de Maluku à Kinshasa, réunit chaque jour plusieurs commerçants, la plupart en provenance de ces régions.

C’est dans ce marché de fortune qu’André, père de famille, en provenance de Dongo, au Sud-Ubangi, raconte son calvaire : 

« Pour arriver à Kinshasa, je fais trois transits. Je quitte Dongo pour le Congo-Brazzaville, ensuite vers la localité de Ngombe, à partir de là, je prends un moyen de transport pour Kinshasa. Nous sommes tellement nombreux, nous manquons de place pour dormir. Parfois, nous nous soulageons là où nous dormons » 

Didier Mukoma, représentant des armateurs à la Fédération des entreprises du Congo (FEC) revient sur les facteurs qui expliquent ces mauvaises conditions de voyage sur le fleuve : 

« Les baleinières sont des embarcations fabriquées en bois. Quelque chose fait en bois reste fragile. Il ne peut pas transporter beaucoup de charges et son contrôle doit se faire régulièrement parce que le bois se dégrade souvent.  Parmi les causes de cette situation, il y a ceux qui accordent le permis de voyager sans tenir compte des normes de viabilité de ces embarcations en bois. Il y a aussi le manque de bateaux sur le fleuve »

Presque toutes les embarcations sur les cours d’eau de la RDC appartiennent à des opérateurs privés.

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