Plus de 150 civils ont été tués en l'espace d'un mois suite aux attaques des rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) dans le territoire de Beni, dans la province du Nord-Kivu, a rapporté la société civile locale ce lundi 12 août.
Selon Kinos Katuho, président de cette structure, la dernière attaque, survenue samedi dernier dans la localité de Mamove, groupement Batangi-Mbau, a coûté la vie à 18 personnes. Plusieurs maisons ont également été incendiées lors de ces violences.
Kinos Katuho a exprimé sa profonde inquiétude face à l'absence de réaction appropriée de l'armée congolaise face à cette recrudescence des violences.
« Le bilan des attaques des ADF dans la localité de Mamove a été revu à la hausse, passant de 10 à 18 personnes tuées. Quatre maisons et deux motos ont été incendiées, et 14 personnes sont portées disparues. Nous avons l'impression d'être sacrifiés par notre propre armée et par notre gouvernement », a-t-il déclaré.
Jusqu'à ce 12 août matin, l'armée congolaise ne s'était pas encore exprimée sur cette attaque. Bien que des troupes des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) aient été dépêchées sur place pour traquer les assaillants, Kinos Katuho appelle les autorités militaires à renforcer davantage la présence de ces soldats pour protéger la population.
Il souligne également que les rebelles des ADF continuent de circuler librement entre les villages de Beu-Maniama et Mabuo, dans le secteur de Beni-Mbau.