Le bâtonnier du Kwilu, Laurent Kalengi, est jugé en tant que prévenu dans le cadre du procès des éléments des Forces du progrès de l'UDPS. Le ministère public l'accuse d'avoir été en contact avec les membres de cette structure du parti présidentiel lors de l'opération de déguerpissement des occupants d'un immeuble situé sur l'avenue Uvira.
Son avocat, Me Serge Mayamba, affirme que Laurent Kalengi n'a agi qu'au nom et pour le compte de son client, la société commerciale "New Développement", qui avait obtenu un jugement de déguerpissement. « On responsabilise le bâtonnier Kalengi pour des actes qu’il n’a pas accomplis. Le déguerpissement a été exécuté par un officier ministériel, l’huissier de justice, conformément à la loi. Si l’avocat doit être poursuivi pour avoir agi dans le cadre de la loi, nous entrerions dans un système où l’arbitraire prime sur le droit », s'est indigné Me Serge Mayamba.
Ouverture d’une enquête contre Joël Kitenge
Dans le cadre du même procès, une enquête a été ouverte contre l'un des avocats des prévenus, Me Joël Kitenge Dimandja. Le ministre de la Justice, Constant Mutamba, a ordonné au parquet d'engager des poursuites contre lui pour avoir propagé des propos désobligeants envers le commandant provincial de la police de Kinshasa, le commissaire divisionnaire adjoint Blaise Kilimbalimba.
Selon le ministre, ces propos constituent un défi à l'autorité de l'État et une atteinte à une institution établie. Me Joël Kitenge avait menacé publiquement le chef de la police nationale à Kinshasa, promettant son limogeage. Depuis que la vidéo de ses déclarations est devenue virale, provoquant l'indignation des internautes, il vit en clandestinité. Dans une autre vidéo, il a présenté ses excuses au commissaire divisionnaire adjoint Blaise Kilimbalimba pour ses propos inappropriés.