« Le génocide congolais qui se passe en Ituri est entretenu pour des raisons économiques au lieu d’être combattu ». C’est ce qu’a déclaré le président de la communauté Akongo, regroupant le peuple Nyali, à l’occasion de la commémoration du GENOCOST (Génocide congolais pour des gains économiques) sur toute l’étendue de la RDC.
La situation sécuritaire de l’Ituri, qui demeure préoccupante malgré l’instauration du régime exceptionnel de l’état de siège, semble ne pas retenir l’attention du Gouvernement central, selon le président de l’Akongo, Vital Tungulo.
Il évoque le nombre de victimes estimées à de centaines de personnes tuées, d’incendies des maisons et de déplacements des populations depuis 2017, qui restent impunis :
« A ce jour, nous avons déjà enregistré plus de 21 000 morts, qui sont entassés dans plus d’une centaine de fosses communes en Ituri. Ce que nous déplorons c’est l’inattention de l’Etat congolais. Aujourd’hui, la province de l’Ituri semble être une province tellement oubliée ».
Vital Tungulo demande au chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, d’accorder aussi plus d’importance à la situation de l’Ituri pour réconforter les familles des victimes.
« Ici, nous continuons d’enterrer les gens comme si nous étions dans la première guerre mondiale. Et on ne veut pas que personne n’en parle », poursuit-il, soulignant que le génocide qui se passe en RDC est « un génocide entretenu et, non combattu, pour des raisons économiques».