Nord-Kivu : l’UNPC déplore "le travail difficile des journalistes coincés dans les zones occupées"

L’Union nationale de la presse du Congo (UNPC) au Nord-Kivu a déploré, lundi 22 juillet, "le travail difficile et stressant de nombreux journalistes coincés dans la zone occupée par les rebelles du M23".

Cette organisation a fait ce constat en marge de la journée mondiale de la liberté de la presse.

Le secrétaire provincial de l’UNPC, Jacques Vagheni a fait savoir que plusieurs médias sont réduits au silence dans la zone sous contrôle rebelle notamment au Sud de Lubero, et en territoires de Rutshuru et de Masisi.

En plus de cela, a-t-il ajouté, la guerre du M23 a contraint de nombreux autres journalistes au déplacement, en ajoutant le stress du travail des journalistes.

Jacques Vagheni a estimé que les journalistes de ce coin du pays nécessitent un accompagnement psychologique :

« Les différentes violences, les conflits récurrents font que le Nord-Kivu soit un cas particulier, et donc, il ne faut pas que l’on pense qu’on est nécessairement en bonne santé. C’est cette voie que nous faisons passer de réflexion sur la santé mentale des journalistes ».

Pour sa part, Albanz Kabaya, Directeur du cabinet du gouverneur militaire du Nord-Kivu, a estimé nécessaire de compatir avec les professionnels des médias ayant perdu leurs outils de travail.

« D’autres journalistes sont devenus des déplacés et d’autres encore, sont décédés alors que plusieurs autres ont rejoint les terroristes du M23/RDF », a-t-il fait savoir.

Le chef de bureau de la MONUSCO/Goma, Omar Aboud, lui, a promis tout soutien de la mission onusienne aux journalistes du Nord-Kivu aussi longtemps qu’elle aura encore son mandat dans le pays.

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