Les opérateurs économiques de l’Ituri sollicitent une dérogation par rapport à la décision du ministère de Commerce extérieur interdisant l’importation des bières et boissons gazeuses. Selon la Fédération provinciale des entreprises du Congo, les industries brassicoles nationales ne couvrent pas les besoins des consommateurs de cette province, qui dépendent exclusivement des produits de l’Ouganda.
Les commerçants de l’Ituri se sont réunis vendredi à Bunia pour analyser l’application de la mesure du ministère de Commerce extérieur interdisant l’importation des boissons gazeuses sur toute l’étendue du territoire national.
Ils ont relevé certains défis pour son exécution en Ituri. Il s’agit notamment de :
- l’absence d’une industrie brassicole en Ituri
- l’impraticabilité des routes nationales, dont Komanda-Beni, où se trouve une usine locale
- l’insécurité qui rend inaccessible certaines entités.
Les commerçants, qui œuvrent dans ce secteur, ont sollicité une dérogation adressée au ministère de tutelle en vue de répondre aux besoins de milliers de consommateurs qui dépendent des produits importés des pays voisins. C’est ce qu’a expliqué le vice-président de la FEC/Ituri, Faustin Tsada.
Stimuler la consommation des produits locaux
Selon la FEC, la proximité de certains territoires, dont Aru, Mahagi et une partie d’Irumu, avec l’Ouganda a une incidence sur les prix sur les marchés locaux. Elle justifie aussi cette dépendance aux produits importés par rapport aux boissons fabriquées en RDC.
Par son arrêté du 26 juin rendu public ce vendredi 19 juillet 2024, le ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku, a annoncé l’interdiction de l’importation de bières et boissons gazeuses, pour une période de 12 mois.
Cette mesure vise à protéger l’industrie locale et à encourager la production nationale. Le Gouvernement congolais entend renforcer l’économie nationale et à promouvoir les produits fabriqués en RDC.
Il espère aussi stimuler la consommation des produits locaux, qui pourrait contribuer à la création d’emplois et à l’amélioration des conditions de vie des producteurs locaux.
A travers le même arrêté ministériel, l’importation de ciments gris et de clinkers est également suspendue, mais cette fois-ci uniquement dans les régions Ouest et Sud-Est du pays.