Une centaine de jeunes de la ville de Beni (Nord-Kivu), désireux d’aller au front pour « combattre l’ennemi et protéger leur patrie », campent depuis vendredi 20 juillet au stade Kangaembi, dans la commune Mulekera, pour exiger des autorités, de leur donner une formation militaire accélérée afin de rejoindre le front.
Ces jeunes ont pris cette décision, face à l’avancée depuis quelques jours, des rebelles du M23 et face aux attaques à répartition des ADF.
L’un de ces jeunes, Richard, (prénom d’emprunt), trouvé sur les lieux explique que leur démarche est motivée par leur fibre patriotique, à cause des exactions des ADF, qui exterminent la population civile, sans défense.
« Nous avons demandé aux services de sécurité une formation militaire accélérée. Il y a une menace ici depuis plus de dix ans, les ADF tuent à Beni, il y a également la menace du M23. Nous ne voulons pas que les M23 piétinent ici dans la région de Beni. C’est pour cela que nous voulons nous organiser ».
Richard affirme que lui et ses camarades veulent apprendre comment manier une arme.
Après cette formation, ils disent attendre recevoir du Gouvernement des armes afin d’être prêt à faire face à toute éventualité d’attaque.
En séjour à Beni, le chef d’état-major général adjoint des FARDC en charge des opérations et renseignements, le général Jacques Ychaligonza Nduru, s’est rendu sur le lieu ce samedi 20 juillet pour s’enquérir de la situation. Ces jeunes indiquent que le général Jacques Ychaligonza Nduru les aurait encouragés et leur a promis de transmettre leur demande à la hiérarchie militaire pour des actions concrètes.
« Il nous a encouragé, il a dit qu’il est fier de nous, il a promis cependant de transmettre le message à sa hiérarchie, que la hiérarchie lui cherche un espace où nous serons formés, équipés, et après, il va nous appeler ».
Toujours, selon eux, le général Jacques Ychaligonza Nduru leur a demandé de quitter le stade, en attendant la réponse des autorités militaires à leur demande.
Déjà, une vingtaine parmi eux ont été enregistrés par le responsable du recrutement au sein des FARDC à Beni.
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