Le Gouvernement a adopté, vendredi 19 juillet en Conseil des ministres, le dossier de la proposition du renouvellement de la flotte de Congo Airways. Dans son rapport présenté lors de cette réunion, le ministre des Transports, Voies de Communication et Désenclavement, Jean-Pierre Bemba a rappelé la série des mesures envisagées afin d'assurer la relance de la compagnie nationale.
« Le vice-Premier ministre, ministre des Transports, Voies de communication et Désenclavement a présenté sommairement le business plan étalé sur une période de 5 ans et qui envisage d'acquérir en location/achat 3 avions de type A320 ce qui aura pour avantage de résoudre la double question relative à la perte du certificat de transport aérien CTA et de l'agrément IATA à la date butoir de 16 septembre 2024 », a annoncé le ministre de la Communication et Médias et porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya.
En fait, le 28 juin, lors du Conseil des ministres, Jean-Pierre Bemba avait affirmé que Congo Airways ne fonctionnait qu’avec un aéronef obtenu grâce au leasing.
« Le fonds nécessaire prévu pour permettre à cette compagnie nationale de renforcer sa capacité opérationnelle n'ayant pas encore été libéré, Congo Airways n'exploite qu'un seul aéronef en leasing et dont le contrat expire dans les jours qui viennent. Bien plus, elle court le risque de voir tomber son certificat de transporteur aérien et son agrément IATA si au 16 septembre prochain, elle ne dispose pas d'un appareil opérationnel immatriculé en République Démocratique du Congo », avait expliqué Patrick Muyaya.
Des indicateurs positifs
Jean-Pierre Bemba a justifié, le 19 juillet, la relance de la compagnie d'aviation nationale au regard des indicateurs positifs que présente la société actuellement en exploitant qu'un seul aéronef en leasing et dont le contrat expire bientôt.
« La relance de la compagnie Congo Airways s'impose au regard de son impact significatif sur la souveraineté nationale et la mobilité des personnes et des biens ainsi que la vie économique et sociale pour lequel les indicateurs de performance démontrent une rentabilité et une viabilité satisfaisante avec la desserte graduelle de 47 destinations domestiques et intra africaines suivant son programme d'exploitation », peut-on lire dans le compte-rendu du Conseil des ministres.
Des tergiversations
Le Gouvernement congolais avait lancé l’idée de la création de la nouvelle compagnie aérienne Air-Congo.
Il avait conclu un protocole d’accord avec Ethiopian Airlines Group visant à mettre en œuvre un partenariat stratégique entre les deux parties pour favoriser le développement des investissements dans le domaine aéronautique, la consolidation de l'exploitation des réseaux ainsi que le renforcement des capacités sur les plans technique et opérationnel.
La création de la nouvelle compagnie nationale et une exploitation rapide des lignes internationales par la RDC ne devrait pas se faire au détriment de Congo Airways dont la mise en œuvre du Plan d’urgence et de stabilisation avait proposé la location d’un avion en leasing et l’acquisition d’un autre.
Ce Business plan projetait une évaluation des capacités économiques, financières et juridiques de la nouvelle compagnie.
Le chronogramme prévoyait 22 actions programmées à exécuter en 157 jours, à partir du 26 décembre, avant la création de la compagnie jusqu’au lancement du processus d’obtention du Certificat de Transporteur Aérien (CTA).
Mais ce plan tarde à se matérialiser.