« Il y a nécessité de prendre, en toute urgence, des mesures idoines, en vue de renforcer la sécurité et la régulation au niveau de la borne numéro 13 », a affirmé le ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières Jacquemin Shabani, alors qu’il bouclait, mardi 16 juillet, sa vite de travail au Nord-Kivu.
La borne frontière 13, à la frontière entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, se présente comme une porte pour l’infiltration et la contrebande au profit du Rwanda, a affirmé la société civile dans cette province.
De la spécificité de la borne 13
La bonne numéro 13 est située dans la zone neutre, à proximité du village Rutagara dans le territoire de Nyragongo. Cet espace est réputé pour sa porosité.
Il est rapporté qu’à partir de cet endroit, des marchandises, ramenées par des camions de deux côtés de la frontière, sont ensuite transportées par des motos à trois pneus, dans l’une ou l’autre direction.
Il y aurait de la fraude fiscale qui s’y pratiquerait. La borne 13 servirait également de voie d’évacuation clandestine des minerais en provenance du Nord-Kivu, vers l’extérieur.
Il y a également lieu de passer la frontière tout en échappant au contrôle des services de migration, à partir de la borne 13. La clameur qui entoure cette section de la frontière commune entre la RDC et le Rwanda a ainsi motivé la descente du ministre de l’Intérieur.
Selon lui, ce lieu favoriserait la contrebande et l’infiltration. Il faudrait, dans un bref délai, prendre des dispositions nécessaires et utiles pour répondre à toutes les préoccupations que soulève la borne frontière treize.