Haut-Uele : la société civile dénonce l’exploitation de l’or détruisant l’écosystème

La synergie de la société civile du Haut-Uele se dit inquiète de l’exploitation anarchique de l’or par des coopératives assistées des experts chinois dans des sites miniers. Cette exploitation, dit-elle, détruit l’écosystème et ne contribue nullement au développement de cette province. Cette organisation l’a fait savoir dans une déclaration faite ce week-end.

En conséquence, la synergie de la société civile demande au gouverneur de province de suspendre ces exploitations sur toute l’étendue de la province du Haut-Uele.

Cette demande est contenue dans une déclaration publiée ce week-end par toutes les associations de la société civile du Haut-Uélé. Dans ce document, la synergie précise que cette exploitation tant décriée ne contribue ni au développement de la province ni à l’amélioration du vécu quotidien de la population affectée. Mais qu’elle pollue les eaux et détériore la flore.

L’abbé Georges Semende, porte-parole de la synergie de la société civile du Haut-Uélé, traduit l’inquiétude de sa structure dans cet extrait de la déclaration :

 « La synergie de la société civile de la province du Haut-Uélé constate l’usage abusif des engins lourds non identifiés ; lesquels détruisent les forêts, polluent les eaux, appauvrissent le sol, brisent les ponts, créent des puits non remblayés causant des morts d’hommes souvent par noyade. Et la statistique de production de l’or n’est pas maîtrisé ».

Dans sa déclaration, la synergie se rend également compte que « le protocole d’accord n’est pas exécuté et que les exploitants bénéficieraient de la complicité de certaines autorités à Kinshasa ».

Au regard de ce tableau sombre, elle demande au gouverneur de province de suspendre ces activités d’exploitation d’or sur toute sa juridiction en attendant l’identification de toutes les coopératives et des expatriés qui y sont partenaires.

 Faute de quoi, des actions citoyennes de grande envergure seront entreprises, prévient-elle.

Le gouverneur de province, Jean Bakomito, n’a pas encore réagi à la demande de la société civile.   

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