Plus de 11 800 cas de tuberculose dont 336 décès ont été enregistrés en 2023 dans la province de l’Ituri. Cette maladie continue de se propager dans cette région à la suite notamment de difficultés d’accès aux structures sanitaires dont la plupart ont été incendiées ou détruites par les groupes armés.
Ces informations ont été livrées mercredi 10 juillet par le Programme lèpre et tuberculose au cours d’une matinée scientifique à l’Université Shalom de Bunia.
Selon le coordonnateur de ce programme, Dr Justin Mukonkole la difficulté d’accès aux structures sanitaires dont la plupart ont été incendiées ou détruites par les groupes armés est la principale cause de propagation de cette maladie.
Une forte prévalence de cette maladie est observée dans les zones minières qui représentent environ 50 pourcents des patients, affirme le coordonnateur du Programme lèpre et tuberculose. Il s’agit des zones de santé de Bambu, Nizi, Mangala, Mongbwalu, dans le territoire de Djugu, Bunia et Rwampara, dans le territoire d’Irumu et Nia Nia à Mambasa.
Parmi les patients, il y a environ 1200 enfants.
Le docteur Justin Mukonkole précise que le nombre de malades ne cesse de croitre à cause de difficultés d’accès aux soins.
Selon lui, plusieurs structures sanitaires de prise en charge des malades sont détruites ou incendiées par les milices. D’autres ne sont pas opérationnelles à cause de la persistance de l’insécurité.
Par ailleurs, il demande à la population de se faire dépister pour stopper la propagation de cette pathologie en Ituri.
Il précise que la prise en charge de cette maladie est gratuite dans toutes les 36 zones de santé en Ituri qui disposent de stocks de médicaments.