La coordination provinciale de la société civile de Bunia (Ituri) affirmé, lundi 1er juillet, son indignation face aux conditions de détention de l’opérateur économique James Kenda Odu et de Prince Idringi, agent à l’Office de gestion du fret multimodal (OGEFREM).
Ils ont tous deux étés arrêtés par les services de sécurité à Bunia les 24 et 27 mai derniers et transférés à Kinshasa pour des raisons non connues.
Dans une déclaration à la presse ce lundi à Bunia, cette structure dénonce le refus d’assistance de ces deux prévenus par leurs avocats conseils, mais aussi, le refus du droit de visite de leurs membres de famille depuis leur arrestation.
Le coordonnateur de la société civile de Bunia, Dieudonné Lossa, a demandé au ministre de la Justice de s’impliquer dans ce dossier pour faciliter le contact entre les détenus et leurs familles, conformément au respect des droits fondamentaux des prévenus.
Il a également expliqué que depuis leur arrestation, ces deux prévenus n’ont jamais bénéficié de l’assistance de leurs avocats conseils :
« Ils sont privés de toute communication et contact avec leurs proches malgré des démarches menées à tous les niveaux ».
Dieudonné Lossa a rappelé que la constitution garantie des droits aux prévenus qui doivent être assistés. Il dit ne pas comprendre pourquoi leurs droits sont bafoués en violation de tous les principes légaux.
« Pourtant ce sont des droits fondamentaux qui leurs sont reconnus par la déclaration des droits de l’homme, la Constitution de la RDC », a ajouté Lossa.
La coordination de la société civile de Bunia plaide pour que ces deux prévenus soient présentés devant leurs juges naturels.
Dénonciation des élus de l’Ituri
Le Caucus des élus de l’Ituri a qualifié d’arbitraire l’arrestation de ce notable par la Garde républicaine et jugé illégale sa détention depuis le mois de mai dernier.
Dans une déclaration lue lundi dernier au Palais du Peuple, à Kinshasa, ces députés estiment que cette procédure viole les droits les plus élémentaires garantis à tout citoyen par la Constitution et les autres instruments juridiques nationaux et internationaux.
Toutes leurs démarches n’ayant pas produit des résultats escomptés, les députés de l’Ituri affirment recourir à l’arbitrage du président de la République afin d’obtenir la mise à la disposition de James Kenda ODU à son juge naturelle ou sa libération.
« James Kenda continue être séquestré a un endroit inconnu après avoir été détenu vraisemblablement à l’ANR sans droit de visite de sa femme et même de ses conseils en violation des articles 18 et 19 de la Constitution de la RDC », a déploré le rapporteur adjoint du Caucus des parlementaires de l’Ituri.