La Division provinciale de la santé de Tshopo a appelé, samedi 22 juin, les praticiens de la médecine traditionnelle (tradipraticien), à collaborer avec les services du système de santé publique de cette province.
Cet appel leur a été lancé samedi à Kisangani, lors de l’investiture du nouveau président du conseil provincial des tradipraticiens de la Tshopo, élu le 2 juin dernier.
Le représentant du chef de la Division provinciale de la santé, Raymond Mbaya, a saisi cette opportunité pour demander à ces tradipraticiens qui traitent des malades au quotidien, au moyens des plantes et autres produits naturels, de collaborer efficacement et en temps utile avec les médecins modernes ainsi que la division provinciale de la santé, en transmettant dès que nécessaire, toutes les informations sanitaires en leur possession, pour une bonne prise en charge médicale des malades.
Raymond Mbaya a aussi rappelé que la médecine traditionnelle est totalement intégrée dans le système des soins en RDC.
Il espère, avec l’élection du comité, arriver à créer un cadre d’echanges et de dialogue pour un partage d’informations sanitaires que ces praticiens pourraient posséder, notamment des cas suspects de certaines maladies endémiques, qui peuvent par la suite, se transformer en épidémie.
« Échanger va nous permettre d’avoir toutes les informations sanitaires, toutes les pathologies, les épidémies qui peuvent commencer , afin que nous soyons déjà informés à temps pour nous permettre de réagir aussi à le temps » , a expliqué M. Mbaya.
Réagissant à cet appel, Angelus Kambale, le nouveau président du conseil provincial des tradipraticiens a été rassurant. Il a affirmé que le comité sous sa gestion va tout mettre en œuvre pour faciliter la collaboration avec les services du système de santé publique dans la province de la Tshopo.
Il a cependant plaidé pour une mobilisation générale en faveur de la médecine traditionnelle afin de redorer son image:
« La défense de la médecine traditionnelle c’est pour son amélioration, nous voulons que cette médecine traditionnelle ne soit plus comme avant, c’était une médecine traditionnelle pure et maintenant là on commence à faire une médecine tradi-moderne et amélioré ».
