Une cinquantaine de personnalités issues de différences couches sociales de la population de la province de l’Ituri réfléchissent, depuis vendredi 31 mai à Bunia, sur les mécanismes à mettre en place pour relever les défis liés à la mise en œuvre du Programme désarmement démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (P-DDRCS) en Ituri.
L’objectif visé est de trouver des mécanismes favorisant la création d’un environnement protecteur et de de paix en réduisant les violences perpétrées par des groupes armés depuis plus de deux décennies.
Parmi les participants se trouvent des acteurs politiques, des chefs coutumiers, des cadres de l’administration publique, des membres des organisations de la société civile et des autorités judiciaires.
Ils ont notamment réfléchi sur les stratégies visant à identifier les parties prenantes qui peuvent être mis à contribution afin de promouvoir les conditions favorables à la mise en œuvre du P-DDRCS, mais également comment procéder pour apaiser les tensions communautaires et politiques qui parfois remettent en cause les efforts fournis pour consolider les acquis de la paix.
Les participants ont aussi identifié d’autres défis à la base des conflits armés en Ituri : les conflits fonciers, qui sont parfois utilisés par les groupes armés comme prétextes pour pérenniser les violences et poser des exactions sur les civils.
Ils se sont mis d’accord sur le fait qu’un autre défi qui met en mal la mise en œuvre du P-DDRCS, c’est l’exploitation illicite des minerais. Ils ont passé en revue les solutions envisagées pour y mettre fin.
La question de la restauration de l’autorité de l’état a également été évoquée.
Depuis plus de 20 ans, la province de l’Ituri connait une guerre causée par différents groupes armés nationaux et étrangers.
Cette guerre a déjà causé des milliers morts et des déplacements massifs des populations.
Ces assises de deux jours sont organisées par la Mission de l’organisation des Nations unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO), à travers sa section des Affaires civiles.