Mme Léonie Kandolo, une défenseure des droits des femmes et des enfants à la tête du ministère du Genre

La nouvelle ministre du Genre, famille et enfants, travaille, depuis des années dans le secteur de la défense des droits des femmes, des hommes et des enfants. Celle qui la responsabilité d’exécuter la stratégie nationale de lutte contre toutes les formes des violences basées sur le genre est au départ militante, consultante et formatrice pour les droits de l'homme et de la femme, experte en gouvernance et en genre.

Léonie Kandolo Omoyi, dixième ministre, à la tête de ce portefeuille a, entre-autres missions, de promouvoir l'égalité du genre, la protection de la famille et de l'enfant.

Née à Kinshasa, Mme Kandolo Omoyi est détentrice d’une licence en gestion et marketing de l’Institut des hautes études économiques et sociales de Bruxelles.

De retour en RDC, elle travaille au Katanga et  est élue vice-présidente de l’ANEZA, l'actuelle Fédération des entreprises du Congo (FEC) pour la province du Katanga.

Initiatrice de Protection Enfant-sida dont elle est présidente, elle est primée en 2009 par l'Arasa.

Sur les questions des droits des femmes, Léonie Kandolo devient membre de Women’s international league for peace and freedom (WILPF), puis cadre permanent en 2005 de la Concertation de la femme congolaise (CAFCO).

Elle est comptée parmi les rédacteurs et signataires du Manifeste du citoyen congolais « ESILI » déclarant à Paris la fin du pouvoir de Joseph Kabila. L’actuelle ministre du Genre, famille et enfants est également parmi les organisateurs des marches du Comité laïc de coordination (CLC) et en même temps l’un des porte-paroles de ce mouvement qui exige la tenue des élections en décembre 2018 en RDC.

Expérience de la clandestinité

Activiste dans la société civile en RDC, Mme Kandolo a intégré la Comité laïc de coordination, une association catholique qui s’est battue pour l’alternance en RDC. Le CLC demandait à M. Kabila de dire publiquement qu'il n'allait pas briguer un troisième mandat en RDC et d’appliquer intégralement toutes les dispositions de l’Accord du 31 décembre 2016.

Mme Léonie Kandolo va vivre en clandestinité  dès le lancement d’un mandat d’arrêt contre tous les sociétaires du CLC, à savoir elle, les professeurs  Isidore Ndaywel, Thierry Nlandu Mayamba et Justin Okana   avec leurs collègues, Gertrude Ekombe, Frère Julien Lukengu, Franklin Mboliko, et Jonas Tshiombela.

Elle va recouvrer sa liberté après plus d'un an de clandestinité après l’accès de Félix-Antoine Tshisekedi au pouvoir.

« Je suis une activiste des droits de la Femme. La gouvernance constitue mon domaine de prédilection. Je suis expert en matière des ressources naturelles. Je travaille comme consultante pour diverses organisations. C’est le cas notamment de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international. Je suis mère de famille. J’ai des grands enfants… », avait affirmé lors d’une interview à Radio Okapi, Mme Léonie Kandolo.

« J’ai grandi en Europe dans l’ambiance du Mouvement de Libération de la Femme. J’étais encore une petite fille en 1968. Dès mon retour en Afrique, je n’ai cessé de me sentir concernée par cette question dans la mesure où les coutumes sont très pesantes sur les femmes congolaises. Celles-ci semblent obnubilées par le mariage. C’est à croire que la femme africaine ne peut rien entreprendre par elle-même », avait-elle ajouté.

Cette femme, nommée en 2020, membre du groupe consultatif des « Femmes d’exceptions » mis en place par le président Félix-Antoine Tshisekedi, est la nouvelle ministre du Genre, faille et enfants.

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