Beni : le bourgmestre de Mangina appelle à la collaboration entre l’armée et la population

Le bourgmestre de la commune rurale de Mangina, territoire de Beni (Nord-Kivu), Rocky Kambale, a appelé, mardi 22 mai, la population à collaborer avec les FARDC.
 
L’appel de cette autorité locale fait suite à une panique générale et des mouvements de protestation, causés après que l’armée a installé un point de contrôle dans le quartier Masimbebe sur une route de déviation vers la sortie Ouest de l’entité, et qui débouche sur la route nationale numéro 44.
 
Cette voie est souvent empruntée par des usagers frauduleux, et qui veulent échapper au paiement de différentes taxes à la barrière de Makeke, située à la limite entre les territoires de Beni (Nord-Kivu) et Mambasa en Ituri.
 
C’est pour traquer ces fraudeurs que l’armée a mis au point cette initiative, qui, malheureusement, a suscité un mouvement spontané de protestation de la population, paralysant ainsi les activités scolaires et socioéconomiques.
 
Rocky Kambale note qu’il y a eu un malentendu entre les habitants et les éléments des forces de l’ordre :
 
« Les gens ne voulaient pas la présence des forces de l’ordre là-bas, il y a eu des tracts ramassés sur place où l’armée est en train de faire un travail de routine ».
 
L’autorité locale a également insisté sur le fait que la population doit comprendre qu’elle « n’a que cette armée-là, les FARDC », et qu’elle est là pour assurer sa protection.
 
Elle a sensibilisé la population à ne pas regarder l’armée comme un ennemi, plutôt comme un partenaire qui est là pour la sécuriser, rétablir l’ordre et la paix sociale.
 
« Dans aucun pays la population ne peut pas être l’ennemi de l’armée, et l’armée non plus, ne peut être l’ennemi de la population, non ! », a ajouté Rocky Kambale.
 
Le bourgmestre de la commune de Mangina a en outre rappelé que l’armée et les autorités sont des outils que l’État utilise pour assurer la quiétude de la population, et qu’elle doit collaborer pour que les choses évoluent positivement.
 
M. Kambale a par ailleurs insisté sur le fait que même si les FARDC ont d’autres partenaires des forces militaires régionales, elles restent l’armée du peuple avec comme mission première, assurer sa protection.
 

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