Le Réseau pour les droits de l'homme (REDHO) a lancé, mardi 14 mai, une alerte au sujet de la rapide propagation de la conjonctivite virale à la prison de Kakwangura à Butembo. En seulement une semaine, au moins 250 cas ont été recensés, indique cette organisation de la société civile. Le REDHO appelle les autorités politico-administratives et sanitaires locales à agir afin d'endiguer la propagation de cette maladie à travers toute la ville de Butembo.
Lors d'une conférence de presse hebdomadaire tenue le lundi 13 mai, la Division provinciale de la santé de Butembo avait signalé que 134 cas avaient été notifiés la semaine précédente dans la prison de Kakwangura. Des sources médicales de la prison ont annoncé le mardi 14 mai qu'une centaine de cas supplémentaires ont été enregistrés en seulement 24 heures, portant le total à plus de 250 détenus atteints de conjonctivite virale, également connue localement sous le nom de "Appollo"
Le REDHO souligne les difficultés d'isolement des détenus atteint de conjonctivite à cause de la surpopulation carcérale. Il exprime également des craintes quant à la contamination potentielle de toute la ville de Butembo en raison de la rapidité avec laquelle l'épidémie se propage dans la prison. Le REDHO demande instamment l'intervention des autorités compétentes.
Par ailleurs, les sources administratives de la prison signalent qu'elle accueille actuellement plus de 1200 pensionnaires, soit plus de trois fois sa capacité d'accueil. Le responsable de la zone de santé de Butembo dit être au courant de la situation et affirme que des mesures de riposte sont déjà en cours pour éradiquer cette maladie.
