Une dizaine d’organisations des droits de l’Homme demandent au chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, de fermer tous les cachots clandestins non inspectés par le ministère public, conformément à sa promesse de campagne électorale de 2018.
Cette requête est consécutive à une série de plaintes de membres de familles de victimes arrêtées et gardées dans ces cachots et qui font l’objet d’enquêtes par ces organisations.
Dans une déclaration à la presse samedi 11 mai à Kinshasa, ces ONG de défense des droits de l’Homme, ont évoqué le cas du Commissaire supérieur principal Michel Mukamba Mukindula, enlevé dans une affaire privée , puis mis en détention depuis plus de cinq mois, dans le cachot des services de renseignement de la garde républicaine au Camp Tshashi.
Carlos Mupili de la Dynamique chrétienne pour la défense des droits humains et de l’environnement plaide pour l’implication du chef de l’Etat pour la libération de cet officier et celle d’autres personnes, et leur transfert devant leur juge naturel pour répondre de leurs actes.
Il demande aussi à l’Auditeur militaire supérieur, de continuer d’exercer la plénitude de l’action publique sur les militaires et les assimilés.
Pour cet avocat, le commandant de la Garde républicaine a intérêt à s'impliquer dans ce dossier qui risque de salir sa personnalité afin que la victime recouvre sa liberté ou transférée devant son juge naturel.
"Nous saluons la disponibilité du vice-Premier ministre en charge de la Défense et de l’auditeur général militaire qui, après être saisis par le fils de la victime, ont réagi favorablement dans le sens que la victime soit transférée devant un juge naturel malheureusement ce dossier ne bouge pas a cause de l’entrave de la justice", a regretté Carlos Mupili.