Bandundu : la communauté musulmane offre des vivres aux déplacés de Kwamouth

La communauté Musulmane Ahmadiyya de Bandundu a assisté jeudi 9 mai les déplacés de Kwamouth vivant dans cette ville de la province du Kwilu en vivres et autres produits non-alimentaires. Selon le missionnaire Fanny Suleyman Malik, il s’agit d’une action de solidarité en faveur des nécessiteux dans le cadre de la clôture du mois de ramadan, comme le recommande le livre sacré des musulmans.

« Nous leur avons apporté cinq sacs de Fufu, trois sacs de maïs, avec les sacs de sel, une quantité de spaghettis, des bidons d’huile, des tomates, et avec un sac et demi de savons en poudre. Ce sont de petites contributions des membres selon notre système de la communauté musulmane Ahmadiyya », a détaillé le missionnaire Fanny Suleyman Malik.

Selon lui, le don a été fait suivant les instructions du « saint coran, et de notre bien aimé Muhammad Sal Allah Salam, qui nous demande d’aider les nécessiteux, les veuves, les orphelins, les prisonniers, les malades… »

Il s’est dit touché par les difficultés dans lesquelles vivent ces déplacés, qui ont tout perdu dans leur territoire d’origine à cause du conflit armé.

Contents d'avoir reçu cette dotation, les déplacés ont remercié la communauté Ahmadiyya pour ce geste qui selon eux, vient soulager même pour quelques jours, leurs souffrances au site d'hébergement de Malebo. 

 

La milice Mobondo continue de sévir

 

Depuis fin juillet 2022, un conflit a éclaté entre les membres des communautés Teke et Yaka autour des redevances coutumières sur le foncier dans le territoire de Kwamouth (Maï-Ndombe).  Le conflit a entraîné des morts et des milliers des déplacés vers plusieurs destinations.

Environ 4670 d’entre eux avaient été recensés dans la ville de Bandundu, avait annoncé vendredi 22 septembre 2023 le conseiller au commissariat des Actions humanitaires du Kwilu, Frédéric Nkumpum.

Selon des sources locales, le retour de ces déplacés est encore difficile dans leur zone d’origine, où la milice Mobondo continue de sévir. Les tueries s’y poursuivent, malgré la signature par les représentants des communautés Teke (Maï-Ndombe) et Yaka (Kwango), samedi 6 avril dernier devant le Président Tshisekedi, d’un acte d'engagement global et inclusif pour la paix et la stabilité dans les provinces de Maï-Ndombe, Kwilu, Kwango, Kinshasa et Kongo-Central.

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