Une vive tension a régné mercredi 20 mars à Sakania (Haut-Katanga) après qu’un agent de l’entreprise été blessé par balle à la suite des tirs des militaires lors d’une manifestation revendicative.
L’incident s’est produit au moment où un groupe des travailleurs de cette entreprise manifestaient pour dénoncer la modicité du décompte final leur proposé par leur employeur. Des militaires sont intervenus pour les disperser avec des tirs de sommation.
Les agents se sont rassemblés mercredi devant cette société. Ils voulaient à tout prix accéder dans les installations pour faire attendre leurs voix et exprimer ainsi leur désapprobation auprès de leur employeur.
Ils lui reprochent de n’avoir pas respecté la loi en matière de licenciement et surtout la manière de calculer le décompte final des agents, à la suite de la réduction de ses activités d’exploitation minière.
Pendant cette manifestation, les militaires sont intervenus pour les disperser, en tirant en l’air. Un agent a été blessé à la jambe gauche, rapporte un membre de la société civile locale. Il a été conduit à l’hôpital général de référence de Sakania. Ce qui a exacerbé la tension dans cette cité.
Des revendications syndicales
D’après le président de la délégation syndicale, les calculs du décompte final des agents licenciés par Sabwe Mining ont été faits en dehors de toute logique.
A titre illustratif, « comment comprendre qu’un agent qui a comme salaire de base 350 USD après plus d’une année de travail puisse toucher 85$ de décompte final », s’interroge-t-il.
En outre, la délégation syndicale déplore le fait de n’avoir pas été associée par l’employeur pour entamer des discussions, en vue de préparer une séparation à l’amiable.
Cette entreprise exploite une mine se trouvant dans la localité de Lonshi, à 30 kilomètres de la ville zambienne de Ndola et à 90 kilomètres de la frontière de Sakania.
Sabwe Mining y exploite notamment le cuivre. En décembre dernier, cette mine s’était effondrée, ralentissant ainsi ses activités.
Les efforts de Radio Okapi pour contacter les autorités de cette entreprise sont restés vains.
