Le député national et ancien ministre du Tourisme, Modero Nsimba comparait en flagrance, ce jeudi 21 mars, devant la Cour de cassation pour imputations dommageables et propagation de faux bruits.
Depuis mercredi, il est assigné à résidence surveillé par cette cour.
Le Parquet général près la Cour de cassation l’accuse d’avoir attribué la mort de Cherubin Okende notamment à Christian Tshisekedi, jeune-frère du Président de la République et au général Ndaywel, le chef des services des renseignements militaires, (ex DEMIAP).
Ce, à travers un audio devenu viral sur la toile dans lequel le député parle d’un conflit immobilier qui aurait mal tourné, a indiqué à Radio Okapi le juge président Nkobe Kalala.
« (il est) En procédure de flagrance devant la Cour de cassation pour avoir publié dans les réseaux sociaux un audio devenu viral dans lequel il a mis en cause messieurs Christian Tshisekedi, Jacques Tshisekedi et Ndaywel dans le conflit portant sur un immeuble opposant le premier cité au défunt Cherubin Okende et lequel aurait mal tourné », a-t-il fait savoir.
Le juge président Nkobe Kalala explique aussi les raisons pour lesquelles la Cour a accordé la mise à résidence surveillée à l’accusé :
« Dans sa défense, le prévenu affirme que les conditions de sa détention ne sont pas réunies. Il sollicite sa mise en liberté provisoire, étant donné que sa fuite n’est pas à craindre car, ayant un domicile fixe et une identité connue. Etant un ministre et député honoraire. La Cour de cassation dit qu’il y a lieu d’ordonner sa mise en détention préventive. Car les faits mis à sa charge paraissent graves. Se fondant sur l’article 76 alinéa 3 de la loi organique relative à la procédure devant la Cour de cassation, elle l’assignera en résidence surveillée ».
Le 29 février dernier, le Parquet général près la Cour de cassation a annoncé que les conclusions des investigations sur la mort de Cherubin Okende convergeaient sur un suicide. Selon le parquet, il s’agit là d’une conclusion des experts internationaux et nationaux basée sur la balistique, la toxicologie et l’autopsie.
L’opposant politique, député national et ancien ministre des Transports avait été retrouvé mort dans sa voiture le 13 juillet 2023 sur l’avenue des Poids lourds, non loin des installations de Sep-Congo.