Cinq personnes sont décédées parmi les déplacés depuis leur arrivée à Kanyabayonga (Beni), il y a trois semaines, selon le bourgmestre de cette commune, Chrysostome Kasereka Fatiri. Il indique que ces nouveaux déplacés manquent des vivres. Ils fuient les combats entre les rebelles du M23 et les FARDC dans le Rutshuru.
« Pour le moment, les déplacés sont à 15 362 ménages. Depuis que les déplacés sont là, il y a cinq décès enregistrés à la suite de la famine et parmi lesquels un garçon de quinze ans », a rapporté le bourgmestre de Kanyabayonga.
Il précise que les uns, surtout ceux qui n’ont pas de familles à Kanyabayonga, sont dans les sites et les autres, la majorité, se retrouvent dans les familles d’accueil.
Cependant, les familles d’accueil aussi manquent de nourriture car, selon lui, les populations à Kanyabayonga, Kirumba et Kaina n’accèdent plus à leur champ.
« Les familles d’accueil se trouvent en difficulté surtout que la vulnérabilité a atteint un taux très élevé car la population est toujours chassée de ses champs à proximité du parc national des Virunga. Ce qui entraine une pauvreté accrue. Alors, avec la taille des familles initiales augmentée par les déplacés dans les familles d’accueil, la situation empire », explique Chrysostome Kasereka.
Toutes fois, depuis le samedi dernier, le Gouvernement est en train de les assister avec le haricot, la farine de maïs, du savon, du sel de cuisine et du riz.
Mais c’est une quantité qui ne peut pas couvrir les deux bouts du mois, regrette le bourgmestre de Kanyabayonga.
Par ailleurs, dans la commune voisine de Kirumba, l’autorité communale parle aussi d’un décès parmi les déplacés.