Kongo-Central : l’ECC dénonce le nouveau système de recrutement des enseignants par l’Etat

Les communautés membres de l'église du Christ au Congo (ECC) au Kongo-Central ont dénoncé, samedi 16 mars, le nouveau système de recrutement des enseignants et directeurs d'écoles primaires en République démocratique du Congo

Dans une déclaration devant la presse à Matadi l’ECC a qualifié ce système de « coup de force de la part de l'Etat congolais ».

En effet, selon la convention signée avec les établissements scolaires conventionnés, l’Etat ne devrait que superviser ce recrutement et non l’organiser.

Ainsi, les communautés membres de l'ECC demandent à l'Etat congolais de revenir sur cette décision qui non seulement leur prive de leur droit, mais également empiète le respect de l'éthique et la doctrine religieuses dans des écoles.

Le Révérend Docteur Joël Kuvuna, président provincial de l'ECC Kongo-Central s’indigne :

« C’est avec un pincement au cœur que nous, responsables de l’ECC, avons reçu, tel un coup de marteau, le projet machiavélique et unilatéral du nouveau système de recrutement des enseignants et directeurs d’écoles primaires en RDC. Notre désarroi est d’autant plus justifié que l’autorité étatique pousse les partenaires que nous sommes au coin du mur dans ce nouveau système pour récupérer le plus grand espace devant favoriser les manœuvres dilatoires des prédateurs locaux ».

D’après lui, ce nouveau système est « un véritable coup d’Etat contre les églises. L’appartenance à une église donnée ne sera plus prise en compte dans le recrutement, de telle sorte qu’une religieuse catholique peut, par exemple, se retrouver directrice à Nkamba au nom de la non-discrimination ».

Eu égard à leurs responsabilités, les responsables de l’ECC décrient toute forme de violence de leur droit en tant qu’Eglise et réfutent sur toute la ligne le nouveau système de recrutement qu’ils qualifient comme un coup d’Etat contre le pouvoir des églises et de retour à la dictature de 1973.

Enfin, ils se disent couverts par la loi qui leur garantie la possibilité de réfuter une réforme qui sème le désordre.

 

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