Le Gouvernement congolais a fait savoir, le 13 mars dernier, sa décision levant le moratoire sur l’exécution de la peine capitale. Cette décision suscite l’émoi chez les abolitionnistes qui lutte contre la peine de mort alors que les partisans de cette sanction, les rétentionnistes, applaudissent la position gouvernementale.
« C’est un recul grave des droits de l’homme, une page noire pour les défenseurs des droits de l’homme que nous sommes, en ce 21e siècle où les nations du monde sont en train d’abolir la peine de mort », soutient Me Eloi Mubilansem, président de la Chaire congolaise des droits de l’homme (CCDH). Ce dernier propose aux parlementaires de voter une loi qui puisse abolir de manière définitive la peine de mort en RDC.
En revanche, les rétentionnistes de la peine de mort pensent qu’on doit absolument et totalement exécuter la peine de mort qui n’était que suspendue. Selon le groupe des rétentionnistes, le pays connait des rébellions à répétition à cause de l’impunité. Pour eux, l’exécution de la peine capitale est un moyen dissuasif contre toute sorte des crimes graves.
« Fini les kuluna qui tuent les gens, fini la trahison des militaires et félicitations au Président de la République », réagit Me Ruffin Lukoo, avocat au barreau de Kinshasa-Matete.