Aucun décès n’a été enregistré dans la prison centrale Bukavu depuis plus d'un mois, ont rapporté samedi 24 février les responsables pénitentiaires. Selon eux, "les conditions de détention s’améliorent au quotidien", en dépit du surpeuplement de cette maison carcérale.
"Ça fait plus ou moins un mois qu’on n’a pas de décès à la prison", contrairement à l'habitude, selon Ilunga Dilumona Konde, directeur de la prison.
La population carcérale de la prison centrale de Bukavu est estimée à près de 2.170 détenus sur une capacité d’accueil d’environ 500 personnes.
Parmi les détenus, il y a "plus ou moins 67 femmes et sept nourrissons, plus aussi le quartier de mineurs où il y a 68 détenus", a détaillé Ilunga Dilumona.
Malgré ce surpeuplement, a-t-il expliqué, les conditions de détention s’améliorent:
"Nous avons plus de sept médecins et six infirmiers. Sur le plan alimentaire, vous-mêmes vous avez visité le dépôt, c’est plein et là on n’a pas d’inquiétude. On a des provisions d’environ deux ou trois mois ’’.
Pour désengorger la prison centrale de Bukavu, les magistrats y sont affectés. Quatre audiences foraines se tiennent par semaine.
Un système de surveillance, installé par la MONUSCO, permet combattre d’éventuels cas d’évasion. Ilunga Dilumona a par ailleurs salué les retombées positives de ce système:
‘’Sur le plan justice aussi on libère presque chaque jour, les magistrats viennent siéger en foraine ici presque chaque jour, il y a quatre audiences par semaine. Et sur le plan sécuritaire, il y aussi un effort, la MONUSCO m’a doté d’un système de caméras de surveillance, vous avez vu vous-même, sinon la sécurité est bien tenue à la prison. On a quand même fait longtemps il n’y a pas d’évasion".
En dehors de la MONUSCO, qui a suffisamment appuyé la prison centrale de Bukavu, d’autres partenaires comme le CICR travaillent avec cet hôtel carcéral de Bukavu.