Les activités ont repris normalement à l'hôpital général de référence de Nyakunde, à la faveur de la relative accalmie qui règne dans la région, depuis quelques semaines.
La cité de Nyakunde était le théâtre des affrontements en 2021 entre les militaires des FARDC et des miliciens du groupe armé Force patriotique et intégrationniste du Congo (FPIC).
Ce qui avait contraint les malades alités, le personnel médical ainsi que toute la population du milieu de quitter la zone.
Cependant, malgré le retour progressif des habitants, depuis quelques semaines, cette structure médicale est confrontée à plusieurs difficultés qui ne permettent pas de prendre en charge correctement les malades dont les déplacés et les retournés qui sont tous démunis.
Aujourd'hui, de nombreux patients venus de Bunia, Komanda, Sota et Gety viennent à nouveau se faire soigner dans cette formation médicale.
Pour le médecin chef de staff Dr Gédéon Malanda, les équipements dont dispose l'hôpital et le professionnalisme du personnel attirent ces malades :
« Nous recevons beaucoup de malades. Tous les services sont couverts par des médecins spécialistes, notamment en chirurgie, en gynécologie, en pédiatrie ; nous avons un cardiologue en médecine interne. L'hôpital a aussi la capacité de prendre en charge les pathologies un peu complexes qu'on ne soigne pas dans d'autres formations médicales ».
Malgré cette dotation en matériels, l’hôpital fait face à de nombreux défis comme le manque d'électricité pour faire fonctionner ces équipements nouvellement acquis. Ce qui met parfois la vie des patients en danger.
Dr Gédéon Malanda lance cet appel :
« Le bâtiment des soins intensifs est équipé des matériels par exemple des concentrateurs d'oxygène. Pour des cas graves, cela demande que des patients soient placés sous oxygène. Il serait utile d'être suffisamment fourni en énergie pour faire fonctionner toutes ces machines. Et cela va nous aider à améliorer la qualité des soins ».
L’Hôpital général de Référence de Nyakunde qui, dans le passé, était la référence de la région a été détruit pendant la guerre entre les années 1999 et 2002.
Il retrouve progressivement son niveau de fonctionnement normal grâce aux efforts de l'Eglise protestante et de ses partenaires.
Les nouvelles violences de groupes armés, ces deux dernières années, mettent à mal cette renaissance.